Spoiler:

C’était un jour comme les autres. Un peu banal. J’avais pris l’habitude comme tous les matins à mon réveil, d’enfiler des pantoufles et de me diriger immédiatement vers la cuisine. J’étais une personne à l’appétit sans fond. Je devais manger dès que j’ouvrais les yeux.  Alors c’est ce que je fis, fidèle à ma routine. J’ouvris la porte du réfrigérateur et en sorti le fromage et les œufs.  J’ouvris l’un des nombreux tiroirs de la cuisine et pris un poêlon  d’un petit diamètre afin de me faire une omelette d’une parfaite rondeur. *Quand on est un ange, on est habitué à la perfection!* Alors, tout doucement, je fracassai les œufs sur le rebord de la poêle en savourant les cric-crac de la coquille. *Dieu sait que j’adore ce bruit.* Je regardai avec un léger sourire le liquide blanc et jaune sortir de cette minuscule coquille blanche. Une question bête me vint à l’esprit :

Pourquoi on a donné  le nom de coquille d’œuf à une couleur de peinture, quand elle n’égale pas la blancheur pure de la coquille originelle?

Ce devait être parce que cela ne faisait pas longtemps que je vivais sur terre pour comprendre cela, mais néanmoins cette question me trotta longuement dans la tête. Cependant, elle ne vint pas gâcher la magnifique journée qui s’annonçait.  Après la cuisson parfaite de mon omelette je m’assis à la table et la dégustai avec lenteur et bonheur. *Une des choses que j’ai apprise en étant un ange, c’est bien qu’il faut savourer chaque moment qui s’offre à nous.* Donc, après avoir mangé ce petit déjeuner copieux, je retournai à ma chambre pour m’habiller. J’aimais être confortable et féminine à la fois et pour y arriver, j’enfilais toujours une petite robe charmante. J’avais choisi la blanche, car une chaleur il annonçait. *oui parfois le vieux langage revient dans ma bouche et mes pensées.*

Spoiler:

Après être habillée, je sortis de la maison et me dirigeai comme toujours vers le parc où j’adorais regarder ou plutôt observer les gens. Je voulais apprendre leurs coutumes, leurs manières d’être et leurs expressions. Je voulais même savoir leurs gestes. *Comment avoir l’air humaine si on en est pas une?* Je fis un tour chez Stiles, mon petit protégé pour m’assurer que tout allait bien, avant d’aller relaxer au bord de l’eau. C’était mon repère. Elle m’apaisait comme le bruit des nuages quand j’étais là-haut. Je regardai ma montre et fis un saut.

Quoi!? 16h55, mais je serai jamais à l’heure!

Je courus en tenant le bas de ma robe pour ne pas avoir de mauvaise surprise et allai me cacher dans un cabinet de toilette. *De là je pourrai me téléporter.* De ce fait, je me téléportai dans les toilettes de l’hôpital et me dirigeai à la hâte vers le bureau de mon thérapeute, Angel Lewis. *Oh que j’adore ce nom, Angel… Lewis…* Depuis quelques temps déjà, j’allais régulièrement le voir à son bureau pour des consultations. À 17h tapante, sonnait l’horloge qui annonçait mon rendez-vous. Je fus étonnée de ressentir plus qu’une relation Thérapeute, patient avec lui. Je le considérais comme un ami et était intriguée par lui, mais je n’osais pas le lui dire.  Un sourire radieux se dessina sur mes lèvres en le voyant ouvrir la porte.  Je frémis légèrement au son de sa voix tendre qui me demandait de bien vouloir entrer. *Si je voulais entrer?! Il rigole!*

Mais bien sûr, merci!

J’allai m’asseoir sur l’un des petits fauteuils en prenant soin de bien placer ma robe sous mes cuisses.  J’aimais bien me confier à lui, même si je restais toujours dans le vague ou inventait un peu…car je ne pouvais pas lui dire que j’étais un ange venue dans l’enveloppe charnelle d’une personne dans le but de protéger l’humanité.*Non, mais quelle folle* Il m’enverrait dans un asile et y resterait le restant de ma vie*L’éternité…oh bonjour l’enfer* Après un petit moment de silence, je le brisai d’une voix basse, mais claire :

Alors… eu… Je ne sais pas trop par où commencer… je pourrais vous dire que je suis un peu perdue et confuse ici…*dans ce monde* dans cette vi..lle..  et que j’ai pas confiance en beaucoup de personne ici.. *Tu y va fort ma belle.* Oh pardon... Bonsoir comment allez-vous?

Je n’en croyais pas mes yeux… Je parlais avant qu’il pose des questions. C’était lui le psy et moi la patiente pas le contraire. Je fermai les yeux un peu embarrassée et poussai un petit rire. *Pour qui allait-il me prendre maintenant* Toute fois, je le regardai avec un petit sourire charmeur et le laissai parler…enfin, poser ses questions.