The survivors of the Lecter family

Donne 3 mini-Sorciers avec croquettes contre bons soins

« Non Eden, tu devrais déjà dormir depuis au moins une heure. » Lâchais-je en croyant m’en sortir. Je ne craquerai pas, ça non. Il est temps de leur montrer qui commande à cette bande de petits monstres. Je me lève, bien décidé à quitter la chambre, mais la moue boudeuse de ma petite soeur, m’empêche de sortir de la pièce. L’air las, la tête baissée, je me retourne en la regardant d’un regard résigné. « Une seule alors. » Dis-je en croyant que j’allais me racheter une conscience, comme si c’était moi qui tirais encore les ficèles. Je finis par m’installer à ses côtés pour commencer ma petite histoire. Nullement besoin de livre, j’ai beaucoup d’imagination. « C’est l’histoire d’une vilaine petite Sorcière qui n’obéissait jamais … » J’invente au fur et à mesure, si bien que si on me demandait de la raconter à nouveau, je ne saurai même plus ce que j’ai dis. Mais ce soir, on peut dire que j’ai de la chance. En jetant un coup d’oeil, je remarque qu’elle dort déjà. Lentement je me relève, espérant que ce foutu lit ne se mettra pas à faire un boucan à réveiller un troupeau d’éléphants endormis. Puis ce fut au tour de la porte, qui grinça d’une façon effroyable, mais qui ne réveilla pas la petite pour autant. Une fois dans le couloir, c’est presque en courant que je quitte l’étage. Mes frères et ma soeur ont comme un don et dés que je suis dans le coin, ils ne peuvent pas s’empêcher de me faire perdre mon temps.

Je me rend à la cuisine, attrapant un mug pour y déverser le restant de café qu’il reste dans la cafetière. Bien que j’ai été forcé de réparer toutes les conneries de ces horribles gamins, j’affiche un sourire de satisfaction. Il me reste quelques longues heures à moi, rien qu’à moi. Dans le canapé, je me laisse tomber, déposant mon ordinateur sur la table basse et le mug à côté. Je m’empresse de télécharger un film, tout en discutant avec mes amis de France par caméras interposées. La soirée est à moi, rien qu’à moi, toute à moi. Mais après quelques minutes, je sursaute tournant la tête vers l’escalier en entendant que l’on m’appelle. Je prie intérieurement pour que le problème soit déjà réglé et fait comme si je n’avais strictement rien entendu. Pourtant, ça m’étonne. Il s’agit bien de Blake. Blake quoi. Le seul gosse qui vient pas squatter ma piaule en cas d’orage, qui ne fait jamais de cauchemars ou alors qu’il ne le dit pas. Le gamin qui semble ne jamais être effrayé tout court. Ce n’est pas grave, n’entendant plus rien, je retourne à l’écran de mon ordinateur et porte mon mug à mes lèvres, buvant tranquillement une gorgée quand on m’appelle à nouveau. Dans un autre sursaut, je renverse la moitié de ma tasse sur mon tee-shirt, pestant déjà contre les mômes qui ne dorment pas encore.

Je regarde mon haut avec un air triste et dégouté à la fois, avant de me lever avec l’envie de les enfermer à la cave. Pressant tout de même le pas, j’arrive bientôt à l’étage d’où les cris émanent. En arrivant, une boule noire me frôle avant de se sauver dans l’escalier et je reste un instant comme pétrifié en me rendant compte de ce qu’il s’agit. Et quoi ? J’ai la phobie des rats, je n’y peux rien. Tout en déglutissant, je m’approche de ma petite soeur, qui se trouve près de la porte de la chambre de Blake. J’ai cet air interrogateur sur le visage, qui s’efface vite pour se transformer en terreur. L’espace d’un instant, j’aurais bien pris mes jambes à mon cou pour m’enfuir loin, loin, loin de cette maison, mais en voyant mon petit frère sur son lit, avec son affreux lézards, je me ressaisis. « Nom de dieu qu’est-ce que ça fout là ?! » Je prend une grande inspiration et commence à entrer dans la pièce. J’ai tout juste assez de place pour avancer un pied devant l’autre et j’ai la trouille de me rétamer. J’ose imaginer mieux comme mort que de me faire bouffer par des rats. Lentement mais sûrement, je m’avance jusqu’au lit de Blake et l’attrape par la taille avant de rebrousser chemin au plus vite, craignant de me faire sauter dessus par ces vilaines bestioles. En ressortant, je claque la porte derrière moi, espérant qu’il y en ait pas des masses qui se soient barrés. « On se casse. » Je me charge de balancer des fringues à Eden et Blake, le temps d’aller chercher Kyle.

A mon retour, je les entraine de force pour les faire descendre plus vite et les faire sortir de la maison pour les installer à l’arrière de ma voiture. « Restez-là, je vais appeler la dératisation. » L’idée de rentrer à nouveau là-dedans ne me plait pas vraiment, mais je dois bien le faire, après tout je suis l’aîné. Je me grouille à aller sur mon ordinateur pour chercher le numéro. Evidemment, je tombe sur un répondeur, mais j’ai le bonheur d’entendre un autre numéro en cas d’urgences. Je le note à la va vite et me charge de l’appeler au plus vite. En rejoignant les gamins, je rentre dans la voiture et leur dit « C’est bon, ils vont envoyer quelqu’un. » Qu’ils ne me demandent pas pourquoi je n’ai pas tenté un sort. J’ai bien trop peur de ces bestioles pour risquer de me planter et de les voir grossir ou me sauter à la tronche ou pire … même si je ne sais pas ce qu’il peut y avoir de pire.

FICHE ET CODES PAR EPISKEY.