Castiel & Gabriel || Everybody makes mistakes

Everybody makes mistakes

but it doesn't mean that i don't care

Le Paradis, l’Enfer, la terre, tout un assemblage bancal qui menace de s’effondrer à tout moment. Je le sens, que tout s’accélère. Et honnêtement ? Je n’ai aucune préférance pour qui gagne ou non, je veux juste que tout ça soit fini, que mes frères cessent de s’entretuer. Même si quelque part, c’est presque évident qu’après le combat final, ce sera pire. Que le vainqueur soit Michel ou Lucifer, il sera sûr que rien ni personne ne pourra plus jamais se mettre en travers de sa route, et là...Là ça sera la suite de la fin. Enfin. De toute façon, je n’ai pas le pouvoir de l’arrêter, et encore moins le reste de mes frères et sœurs. En parlant d’eux, depuis un petit moment, il fallait que j’aie une discussion sérieuse avec l’un des « petits derniers » : Castiel. Ça lui avait pris du temps pour me reconnaître, mais je sais qu’il m’avait reconnu derrière ce déguisement d’embrouilleur. Je lui avais demandé de me rejoindre, si possible sans les Winchester, dans la forêt du coin – un endroit plutôt tranquille pour discuter. Je redoutais légèrement cette entrevue, mais je savais que c’était inévitable alors, autant provoquer la rencontre le plus tôt possible. Et puis, c’est qu’il me manque, mon petit-frère.

Je me redresse en entendant un bruissement d'ailes derrière mon dos. Pas de mauvaise surprise, il ne s'agit que de Castiel. Seul. « - Merci d'avoir répondu à l'appel, Cassie. Je pensais que tu viendrais avec les deux macaques pour me tendre un piège, mais je suis content de m'être trompé. » Je lui fais un faible sourire avant de me lever du tronc d'arbre pour venir à sa rencontre. Je lui fais assez confiance pour espérer qu'il n'a rien révélé à Sam et Dean de ma vraie identité. Il risquent de le découvrir tôt ou tard, mais le plus tard sera le mieux. Et de ma bouche, pas de celle de quelqu'un d'autre. C'est moi le maître du jeu, c'est moi qui fixe les limites, qui décide quand ça commence, et quand ça s'arrête. Je ne sais même pas depuis combien de temps on ne s'est plus vu exactement, Castiel et moi, mais j'imagine qu'il a des choses à reprocher. A commencer par tous les petits tours que j'ai joué aux Winchester depuis que ma route a croisé la leur. J'avoue que c'est un de mes pêchés mignons, même si évidemment, il y a un vrai sens derrière tout ça, un sens que je garde bien pour moi pour le moment. Je me poste face à lui et fait un petit sourire, quand même fier de le voir se débrouiller sur terre. Le "bébé" sur lequel je veillais au Paradis a bien grandi. Ça en serait même impressionnant! Quand je me suis fondu dans la peau de l'embrouilleur, au début, ça n'a pas été facile tous les jours.

Une question me brûle les lèvres: papa. Évidemment. Mais je me retiens quand même de la poser. Je sais comment je vais être: sarcastique, moqueur, en bref, tout sauf idéaliste, et je veux pas que nos retrouvailles soient teintées de rancœur. Je sais qu'il fait partie de ceux qui l'ont cherché, ou qui le cherchent toujours activement, sans succès. Pour ma part, rien de mon côté non plus. Il faut dire que j'ai coupé la radio des anges depuis bien longtemps pour faire cavalier seul, mais ça m'étonnerait que le capitaine soit remonté à bord du vaisseau entre temps. Je n'ai pas envie de me disputer avec lui, et encore moins de me battre. Hé, nos deux véhicules c'est quand même des beaux gosses, faudrait pas trop les abîmer, ça peut toujours servir!

Je me reconnais un peu, en lui. A une exception près: il est plus courageux que moi. Mais évidemment, mon égo d'archange ne me le fera pas avouer de vive voix. Je croise mes bras sur ma poitrine et le regarde, faisant un petit sourire avant de hausser les épaules. « - Alors, je t'écoute frérot. J'imagine que tu as pas mal de questions à me poser. » Je l'écoute mais je peux déjà les deviner d'ici: pourquoi j'ai décidé de tout laisser tomber là-haut, pourquoi chuter, pourquoi et comment être Embrouilleur, pourquoi ne jamais être revenu en arrière...« - Mais je te demanderai une seule chose: ne me juge pas. Oui je suis parti, je les ai laissés, je t'ai laissé, et...peux-tu me dire ce que tu aurais fait à ma place ? Me faire griller les ailes par des malades mentaux ? Non merci, mieux vaut passer son tour. » L'humour, toujours, pour me sortir des situations les plus délicates. Ou pour éviter de parler de ce que je ressens. Je déteste ça. Je ne suis pas quelqu'un de sentimental, quelqu'un qui ait besoin de se pencher sur l'épaule d'un ami pour verser toutes les larmes de son corps. Ce n'est pas que je fais blocage, c'est plutôt que j'estime que ce n'est pas nécessaire. J'ai décidé seul, donc il faut que j'assume seul, jusqu'au bout, le moindre de mes actes. A bien y réfléchir, je n'ai jamais rien voulu devoir à personne. Me détacher du peloton. Un peu comme Lucifer. Mais, qui peut me blâmer ? C'est avant tout lui qui a pris soin de moi là-haut, un peu comme moi avec Cassie d'ailleurs.

∞everleigh

❝	« Everybody makes mistakes »

Notre père qui est aux cieux. Assis dans les rangs des croyants, je me mêlais aux humains, les mains lies et le la tête baissée. Les églises étaient de plus en plus abandonnées mais il restait des croyants, des gens qui gardaient espoir en Dieu. Et en ce lieu, je sentais ma grâce se renforcer, briller de plus belle, dans son élément. J’étais moi-même parfaitement apaisé et serein. Que ton nom soit sacrifié, que ton règne vienne. Je me demandais si les humains priaient pour avoir toujours quelques choses en retour ou si cela était juste le besoin que notre Père sache que l’on croit toujours en lui. Mais au fond, je savais la réponse. L’Homme désirait toujours ce que l’autre avait, il n’était jamais content de ce qu’il avait lui. Et ne nous soumets pas à la tentation mais délivre-nous du mal. Les démons n’étaient qu’un concentré de ce qui était mal en chacun d’eux. Même s’ils cherchaient tout le temps à se cacher du mal, ce dernier sera toujours là, en eux. Car c’est à toi qu’appartiennent ; le Règne, la Puissance et la Gloire. Pour les siècles des siècles. Et dans un commun accord, je soufflais avec eux la fin de la prière. « Amen … » S’ensuit des questions que le prêtre répondit avec une sagesse que je ne voyais pas tout le temps. Totalement concentré sur sa personne, je désirais voir s’il avait réponse à tout et levait ma main en attendant qu’il m’offre la parole. « Je t’écoute mon fils. » Je dû me retenir de le corriger, que je n’étais le fils que du Père tout Puissant mais il ne devait pas se douter qu’un ange arpentait les bancs de son Eglise. « J’aimerais savoir à quoi sert l’argent. Pourquoi les Hommes cherchent tant à en avoir, est-ce si important pour avoir accès au bonheur ? Le bonheur ne devrait pas être simplement le ressentit qu’un Humain aurait en étant loyal à notre Père ? »

Malheureusement, je ne pus écouter sa réponse mais pus entendre une partie de sa réponse. L’argent pouvait acheter des femmes, des hommes mais pas l’amour d’un véritable conjoint. L’amour pouvait permettre de se faire une réputation mais en aucun cas mériter le ciel. Il avait raison, l’argent était un moyen mais en aucun cas une fin. Le regard tourné vers le ciel, je n’écoutais plus ce qui se passait autour même s’il me semblait que le prêtre insiste pour que je retourne m’installer. Quelqu’un m’appelait. Et ce n’était pas n’importe qui ni même n’importe qui ne mes frères et sœurs. C’était Gabriel, mon grand frère. Retournant m’asseoir au fond, le corps de mon hôte se dirigeant automatiquement alors que j’analysais l’endroit où il désirait me voir. Il voulait que je vienne le voir, seul. Les Winchester n’avaient pas aimé le tour qu’il avait fait la dernière fois et les prévenir reviendrait à ne pas pouvoir parler à mon frère. Faisant attention à ce que personne ne me voit, je m’y fin moi-même à ce rassemblement chrétien pour localiser Gabriel et arriver derrière lui. Le bruit de mes ailes me trahis et fis face à Gabriel qui commença à me parler, me remerciant d’être venu, seul. Il se moqua aussi de mes amis et je plissais les yeux sans faire aucun commentaire au début. Même dans ce costume humain, les traits principaux de son caractère sont visibles. Il semblait cacher tous derrière une raillerie. Derrière une blague que je ne comprenais pas pour la plupart. Sachant que j’allais devoir parler avant qu’il ne recommence à faire la discussion comme si nous étions encore tous les deux au Paradis. « Mon nom est Castiel et les Winchester ne sont pas prévenu de notre rencontre et ne le serons pas si tu les prends pour une potentiel menace Gabriel. »

Je ne veux pas être désagréable avec lui mais je ne sais pas comment réagir vis-à-vis de son départ du Paradis. Il faudrait que je le tue normalement mais je ne pouvais pas faire ceci. Je ne pouvais pas non plus le signalé, il restait mon grand frère. Je l’observe croiser les bras avant de revenir à ses yeux, je ne bouge pas moi, je ne suis pas encore familiarisé à ses codes gesticulaires humains. Il m’autorise à poser des questions. Je m’approche d’un pas vers lui, un seul pas vers lui et incline la tête sur le côté. « Tu dis que je ne dois pas te juger mais tu juges toi-même tes propres frères et sœurs. » Je ne fais que lui dire qu’il entrave sa propre règle mais je lui fais aussi passé que je ne le jugerais pas. N’étant pas fort en sous-entendu, je ne suis pas sûr de lui avoir transmis ceci alors je préfère le redire, pour que tout soit claire entre nous. « Je n’ai pas à te juger Gabriel. Le seul qui se permettre de juger quelqu’un est notre Père. Je n’ai qu’une question pour toi. Es-tu heureux ainsi ? Regrettes-tu l’un de tes choix qui t’ont conduit à me parler aujourd’hui ? » Je ne cherchais que le bien être de mes frères et m'en sentis un peu mal à l’aise d’être ainsi protecteur avec mes semblables. Baissant un instant les yeux, je les replongeais vite dans les siens. « Si tu as toi-même des questions, mon frère, n’ai pas honte à me les poser. Je ferais mon possible pour te répondre ! » Je voulais simplement préciser, je désirais me confié au fond mais ne me permettrais pas de prendre de son temps quoi qu’éternel pour parler de ce que j’avais sur la conscience. De mes propres craintes, mes propres peurs. Car un ange se doit de croire en chaque choix de son Père et de ne rien ressentir vis-à-vis du destin de la Terre et des Hommes.

Everybody makes mistakes

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Le voir apparaître non loin de moi me rassurait. Ça voulait dire qu'il acceptait au moins de communiquer avec moi. J'osais espérer que l'on parlerait comme des anges civilisés. Je n'avais pas du tout envie de me disputer avec mon frère. J'imaginais très bien qu'il puisse m'en vouloir. Moi-même, je dois avouer que je ne saurai pas trop comment réagir si je me retrouvai à sa place. Mais on pouvait toujours s'expliquer sans avoir à monter le ton, ou que nous soyons tous deux sur la défensive. Je viens me placer face à lui alors qu'il ne bouge pas d'un millimètre, contrairement à moi. J'ai appris à déceler l'émotivité des humains dans leurs gestes, et plus ou moins malgré moi, je m'y suis pris au piège, en rentrant dans leurs habitudes. Je ne dirai pas que maintenant, les habitants de la Terre n'ont plus aucun secret pour moi, mais pas loin. J'arque un sourcil en l'entendant. Bien..on dirait qu'il n'a pas forcément envie de rigoler. Pourtant, l'humour, ça a toujours été ma porte de sortie, mon issue. Même si ça m'a rendu lâche, contrairement à lui. « - Bien...Castiel. » Me repris-je alors. « - Je te remercie d'avoir pris cette initiative. » Finalement, je ne bouge pas du tout, me contentant de le regarder, et l'invitant à me poser toutes les questions qu'il désire. Je tique légèrement en l'entendant me dire que je juge les autres. Certes...dans un sens, il n'avait pas totalement tord. Mais en prenant le recul que j'avais pris, au fil des siècles, on se rendait facilement compte que ce jugement n'était en réalité que vérité. C'est fou comme on peut ouvrir les yeux sur ce qu'on a été, lorsque l'on chute du Paradis. Enfin, pour ma part en tout cas. « - Tu sais bien à quel point à la maison on ne supporte pas que l'on pense par nous-même...Ce n'est pas un jugement, c'est un constat petit-frère. » Je déclare d'une voix calme. D'après ce que j'ai pu comprendre, en s'alliant aux Winchester, lui aussi s'est confronté à ce problème.

Je détache mon regard de lui lorsqu’il me pose une question, ou plutôt LA question que j’ai évité de me demander tout au long de mon errance sur Terre. Si j’étais heureux. Dire que je suis heureux, ce serait bien trop simpliste, faux. Je ne peux pas dire que je suis plus heureux ici qu’au Paradis, car ce n’est pas le cas – cela voudrait aussi dire que je ne l’étais pas à ses côtés, ce qui est d’autant plus erroné. « - Le bonheur…J’ai choisi la liberté avec tout ce qu’elle offre de bien et de mal, mais pas le bonheur. » Je sais que j’ai fui comme un lâche plutôt que de chercher à assumer mes responsabilités, mais je ne tiens pas à le dire. De toute façon, archange ou non, je doute que j’ai pu faire pencher la balance : j’ai fui alors qu’il était déjà trop tard pour Lucifer. « - Les choix que j’ai fait m’ont permis de rester en vie, alors pour ça, on peut dire que je suis en vie, oui. Je ne pense pas que ça aurait été le cas si j’étais resté là-haut après la chute de notre frère. » Et maintenant, encore moins. J’imagine qu’après mon départ précipité, tous ceux qui avaient eu de près ou de loin des liens avec Lucifer avaient du se tenir à carreau pour ne pas se faire exclure à leur tour. J’ose à peine imaginer à combien peut être mise à prix ma tête à présent.

Finalement, je viens m’asseoir sur le tronc d’arbre auquel j’étais installé avant qu’il arrive, face à lui. J’ai le droit de lui poser une question ? Je hausse lentement les épaules avant d’incliner ma tête sur le côté tout en l’observant. « - Très bien…Où te sens-tu le mieux, le plus à ta place petit-frère ? « Chez nous », ou avec les Winchester ? » Je me doute un peu de sa réponse mais je voulais quand même l’entendre de sa bouche.

∞everleigh

» CASTIEL ☇ « i'm almost out of minutes. »
» CASTIEL & STILES ☇ vive les troues paumés.
» on se lave et PAF un ange (gabriel)
» Quand les rêves dépassent la réalité (gabriel)
» GABRIEL & BLAKE || Alors, c'est bien vrai ?

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